La Mort de Ben Laden... Jean-Dominique Merchet / USA

La Mort de Ben Laden est un essai écrit par Jean-Dominique Merchet, édité en juin 2012 aux éditions Jacob-Duvernet. Un an après la mort de Ben Laden, Jean-Dominique Merchet relate les événements : de l'assaut décidé par Barack Obama à l'immersion controversée du corps du terroriste. Le journaliste spécialiste défense signe le premier livre sur le raid qui a tué Ben Laden. Le 2 mai 2011, l'homme le plus recherché de la terre était abattu par des commandos américains. Comment Oussama Ben Laden s'était-il réfugié à Abbottabad, une ville de garnison dans le nord du Pakistan ? Comment les services de renseignement américains l'ontils retrouvé ? Est-il vrai que l'attaque a failli virer au fiasco à cause d'un accident d'hélicoptère ? Comment s'est déroulé l'assaut de quelques dizaines de minutes ? Ben Laden avait-il une chance d'en sortir vivant ?

Ecrit par un journaliste spécialisé dans les opérations spéciales, La Mort de Ben Laden répond à ces questions de façon précise, sans rien cacher des zones d'ombres qui demeurent et avec le souci constant de produire l'information la plus juste possible.

Jean-Dominique Merchet est journaliste. Il est l'auteur de Mourir pour l'Afghanistan, Une Histoire des forces spéciales, Caroline Aigle, vol brisé aux Editions Jacob-Duvernet. Il tient un blog militaire très lu : Secret-Défense.

Extrait : Quand le premier commando arrive sur le palier, il aperçoit, à sa droite, et toujours au travers de ses lunettes de vision nocturne, la silhouette d'un homme grand et barbu qui s'enfuit vers une chambre. L'Américain ouvre le feu, mais trop tard. L'homme a eu le temps de parcourir les trois mètres qui le séparent de sa chambre à coucher. Les commandos se précipitent en direction de la porte par laquelle la silhouette vient de disparaître et l'ouvrent d'une façon que l'on peut qualifier de virile. Trois personnes sont dans la pièce.

* 'Pour eux, c'est une mission exceptionnelle, sans doute la mission de leur vie. Non seulement l'objectif est la plus belle HVT (high value target, cible de haute valeur, comme disent les militaires) dont ils puissent rêver, mais jamais jusqu'alors une mission aussi « profonde » n'a été lancée. Il ne s'agit pas d'un saut de puce de l'autre côté de la ligne de crête ; c'est un raid en plein coeur d'un pays souverain, surarmé et détenteur de l'arme nucléaire. Qui plus est, à quelques centaines de mètres de son Académie militaire. Un peu comme s'il fallait donner l'assaut contre une villa de Guer (Morbihan) juste à la sortie du camp de Coëtquidan. L'homme contre lequel ils viennent d'être lâchés comme des chiens de chasse est connu sous le nom de code de « Jackpot ». On comprend pourquoi. Mieux, en tout cas, que les précédentes appellations dont les militaires et les 15 espions américains l'avaient affublé. Fin 2001, pour les commandos qui le traquaient dans le massif de Tora Bora (Est de l'Afghanistan), il était « Cranckshaft » (vilebrequin) ! Allez savoir pourquoi ? Puis la CIA l'avait rebaptisé «Cakebread» (gâteau), cherchez toujours ! '

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